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Ce qu'est ce que - Gabriel Hibert
J'ai parcouru des yeux l'appartement et soupiré - Tim Ng Tvedt
Performance - Jul Gordon
À partir de n°5 — collectif
De ce trou noir duquel naquit Chris Ware, de L.L. de Mars
Carlota, de J.-M. Bourthan & Estelle Riley
Ténèbres, de Guillaume Soulatges
Romance, de Kerozen
Errata, de Thomas Gosselin
Danses d'intérieur, de Lotus Eddé Khouri
Cartographies, Chloé Vanderstraeten
À partir de n°5 — collectif
Le Dépli, Loïc Largier
Un possible récit, Jean-Pierre Marquet
Fausse Maîtresse, C. de Trogoff
Bandelettes, François Henninger
Commentaire sur les sentences de Pierre Lombard, L.L. de Mars
L'Enfant naturel, Guillaume Soulatges
À partir de n°4, Collectif
Far West, Barthélémy Schwartz
Instructions en cas d'urgence, J. & E. LeGlatin
À partir de n°3, Collectif
L.L. de Mars, Bandes dessinées exposées
Jérôme LeGlatin, Le Crash
A. Balcaen & J. LeGlatin, Éditer (modestement) ...
Jul Gordon, De tels baisers
Rosaire Appel, Soundtrack/s
Gary Colin, Il était deux fois
Démoniak, Eros negro n°4
Démoniak, Eros negro n°3
J.-M. Bertoyas, Pêchez jeunesse !
Collectif, À partir de n°2
L.L. de Mars, Critique & création
Démoniak, Eros negro n°2
C. de Trogoff, Hmm !
Jean-Luc Guionnet, Plafond de verre
Robert Varlez, 9 octobre 1977
Rosaire Appel, Perturbations
Collectif, À partir de n°1
Guillaume Chailleux, Filer
L.L. de Mars, Exposer la bande dessinée?
Démoniak, Eros negro (jouer avec le feu)
Fanny Larpin, En el dolor de la noche
J.-M. Bertoyas, L'Internationale modique
L.L. de Mars, BD et grand public
Robert Varlez, 1968
Noémie Lothe, Imagos
Collectif (50 auteurs), De tout bois
J.-M. Bertoyas, L'Arum tacheté
J. & E. LeGlatin, Polyphème
R. Grandpey, Comment dresser un cheval
Rosaire Appel, Intersections
Loïc Largier, Obscurcité
Jean-Pierre Marquet, Déséblouir
L.L. de Mars, Communes du livre
Collectif, Idiomes & idiots
Michel Vachey, Trous gris
Judith Mall, Beyond halfway beach
Loïc Largier, Des Combats
Robert Varlez, Suit(es)
Françoise Rojare, Mnémopolis
C. de Trogoff, L’Arbre de la connaissance
Yan Cong, Inspiration
Guillaume Chailleux, Fils
L.L. de Mars, Jack Kirby ...
Alexandre Balcaen, Manifeste

Ce qu'est ce que


Gabriel Hibert, Ce qu'est ce que

64 pages couleurs
22,5 x 32 cm
22€
ISBN : 979-10-95922-64-3
Sortie : septembre 2024

“Qu’est-ce que c’est que ça ?”, “C’est qui ce type ?” se demandait l’éditeur, il y a à peine plus d’un an, découvrant derrière son écran les premières planches dévoilées en ligne de Gabriel Hibert, jusqu’alors inexistant sur toutes les cartographies balisant le champ des bandes dessinées hors-norme. Quelques mois plus tard, Ce qu’est ce que prenait déjà forme, dans un élan d’urgence de partager la découverte de ce nouvel outsider prolifique, aussi précis et assuré que joueur, bordélique et un rien je-m’en-foutiste. Un paradoxe ?

Avec dans un coin de la tête les bandes dessinées populaires de son enfance, autant qu’un goût affirmé pour la bizarrerie et les pas-de-côté en matière d’art, toutes catégories confondues, Gabriel Hibert s’arme, fin 2022, d’une feuille de bristol A4 300 gr. Il y dessine un gaufrier conventionnel de six cases presque carrées, le photocopie en série, avant de se lancer dans l’aventure. Soupçonne-t-il alors qu’il s’apprête rejoindre une ébullition mentale, sensible, plastique et formelle qui occupe nombre d’auteurs et d’artistes depuis des décennies ? Les amorces sont souvent pulsionnelles : découper un bout de case dans un magazine, le coller, laisser dériver le trait alentour, y ajouter du crayon de couleur, des bribes de textes (humeurs, pensées fugaces, jeux de langue, inepties assumées, rebonds, répétitions...), se laisser prendre au plaisir du dessin de la lettre, toujours soumis à cette impulsion du tracer qui, peu à peu, contamine tout. Un virus. Au fil du temps, les planches s’architecturent, travaillent les échos graphiques, les rebonds, les ellipses, laissent surgir des titres, s’accumulent et commencent à “faire collection”. Pour finir par se décliner en diptyques, parce que dans un livre, les pages se font face et qu'il y a les potentialités d'une gémellité à exploiter.

On l’aura compris, le travail de Gabriel Hibert s’est établi selon une dynamique de spontanéité, de références, de vive attention aux élans et aux formes qui en découlent, de plaisir de voir émerger des systèmes cohérents (dans l’incohérence qui les a vu naître), d’amour de l’accident. Soit une accumulation de strates (temporelles, sensibles, matérielles, humorales, réflexives...).

Ce processus a peu à peu pris corps et s’est ancré autour d’un projet éditorial nommé Ce qu’est ce que, somme de 32 diptyques autonomes qui fait donc finalement album. Et cet album se révèle en prodigieuse surprise, en saisissant surgissement. Autrement dit : en événement.

Ce qu'est ce que


Gabriel Hibert, Ce qu'est ce que

64 pages couleurs
22,5 x 32 cm
22€
ISBN : 979-10-95922-64-3
Sortie : septembre 2024

“Qu’est-ce que c’est que ça ?”, “C’est qui ce type ?” se demandait l’éditeur, il y a à peine plus d’un an, découvrant derrière son écran les premières planches dévoilées en ligne de Gabriel Hibert, jusqu’alors inexistant sur toutes les cartographies balisant le champ des bandes dessinées hors-norme. Quelques mois plus tard, Ce qu’est ce que prenait déjà forme, dans un élan d’urgence de partager la découverte de ce nouvel outsider prolifique, aussi précis et assuré que joueur, bordélique et un rien je-m’en-foutiste. Un paradoxe ?

Avec dans un coin de la tête les bandes dessinées populaires de son enfance, autant qu’un goût affirmé pour la bizarrerie et les pas-de-côté en matière d’art, toutes catégories confondues, Gabriel Hibert s’arme, fin 2022, d’une feuille de bristol A4 300 gr. Il y dessine un gaufrier conventionnel de six cases presque carrées, le photocopie en série, avant de se lancer dans l’aventure. Soupçonne-t-il alors qu’il s’apprête rejoindre une ébullition mentale, sensible, plastique et formelle qui occupe nombre d’auteurs et d’artistes depuis des décennies ? Les amorces sont souvent pulsionnelles : découper un bout de case dans un magazine, le coller, laisser dériver le trait alentour, y ajouter du crayon de couleur, des bribes de textes (humeurs, pensées fugaces, jeux de langue, inepties assumées, rebonds, répétitions...), se laisser prendre au plaisir du dessin de la lettre, toujours soumis à cette impulsion du tracer qui, peu à peu, contamine tout. Un virus. Au fil du temps, les planches s’architecturent, travaillent les échos graphiques, les rebonds, les ellipses, laissent surgir des titres, s’accumulent et commencent à “faire collection”. Pour finir par se décliner en diptyques, parce que dans un livre, les pages se font face et qu'il y a les potentialités d'une gémellité à exploiter.

On l’aura compris, le travail de Gabriel Hibert s’est établi selon une dynamique de spontanéité, de références, de vive attention aux élans et aux formes qui en découlent, de plaisir de voir émerger des systèmes cohérents (dans l’incohérence qui les a vu naître), d’amour de l’accident. Soit une accumulation de strates (temporelles, sensibles, matérielles, humorales, réflexives...).

Ce processus a peu à peu pris corps et s’est ancré autour d’un projet éditorial nommé Ce qu’est ce que, somme de 32 diptyques autonomes qui fait donc finalement album. Et cet album se révèle en prodigieuse surprise, en saisissant surgissement. Autrement dit : en événement.