Albertine disparue
Jean-Kristau, Albertine disparue
124 pages couleurs (7 fascicules + 3 cartes + 2 triptyques + 1 poster)
14,5 x 19,5 cm
30€
ISBN : 979-10-95922-65-0
Sortie : janvier 2025
Figure incontournable de la scène dite “graph’zine”, Jean-Kristau, notamment dessinateur et collagiste, a débuté en cofondant Gotoproduction aux côtés de Léo Quievreux et Anne-Frédérique Maurer à l’orée des années 1990, avant de participer à nombre des aventures collectives les plus déterminantes pour la valorisation des images sauvages (Le Dernier Cri, Stronx, Le Crachoir, etc.), seul ou en duo avec Véro.
Plus secrètement, sa compulsion de collectionneur l’a amené à constituer un invraisemblable corpus d’images issues d’imprimés érotiques et pornographique des années 1940 à 1980, soit une somme à la valeur quasi anthropologique, à partir de laquelle il prolonge son geste de collagiste en le réduisant souvent à sa plus simple expression, via l’utilisation ici pertinente des appareils photos intégrés aux smartphones : le recadrage. En parallèle, la problématique de la censure sexuelle sur les réseaux sociaux l’invite à chercher des biais de contournement et d’infiltration, l’interface d’Instagram apparaissant comme un support propice pour engager des travaux empiriques de remontages fragmentaires ou fractalisés.
Plusieurs séries se développent ainsi en simultané, pour constituer une somme immense à partir de laquelle composer. C’est alors que deux projets éditoriaux se dessinent en écho, presque un diptyque, chez deux structures aux biais autonomes et singuliers, ici complémentaires : La Prisonnière avec Grand Hôtel Orbis (qui profite de l’expertise de sérigraphe de Frédéric Déjean), et Albertine disparue avec Adverse.
Pour ce dernier, les décisions se sont orientées vers la question de la scopophilie (celle de l’artiste, celle du public à qui l’ouvrage est destiné), en axant plus spécifiquement vers l’affleurement du désir que vers la frontalité de la pornographie. Suivant cette ligne, et pour répondre à la variété du corpus originel, l’artiste et l’éditeur ont ensuite opté pour une copieuse prolifération d’objets disparates (en matière de format, de pagination et de jeux de manipulation), chacun s’asseyant sur la cohérence de séries “thématisées” (selon des biais divers : modalités des interventions réalisées par l’artiste, typologie des images-sources, potentialités des agencements, etc.). En ressort une somme d’une douzaine de fascicules, posters, cartes et triptyques. Soit un véritable cabinet de curiosités de papiers pliés, cerclé d’un bandeau noir au toucher satiné, et accompagné d’un essai du cinéaste et commissaire d’exposition Vincent Gérard, proche et connaisseur du travail de l’artiste.
Albertine disparue
Jean-Kristau, Albertine disparue
124 pages couleurs (7 fascicules + 3 cartes + 2 triptyques + 1 poster)
14,5 x 19,5 cm
30€
ISBN : 979-10-95922-65-0
Sortie : janvier 2025
Figure incontournable de la scène dite “graph’zine”, Jean-Kristau, notamment dessinateur et collagiste, a débuté en cofondant Gotoproduction aux côtés de Léo Quievreux et Anne-Frédérique Maurer à l’orée des années 1990, avant de participer à nombre des aventures collectives les plus déterminantes pour la valorisation des images sauvages (Le Dernier Cri, Stronx, Le Crachoir, etc.), seul ou en duo avec Véro.
Plus secrètement, sa compulsion de collectionneur l’a amené à constituer un invraisemblable corpus d’images issues d’imprimés érotiques et pornographique des années 1940 à 1980, soit une somme à la valeur quasi anthropologique, à partir de laquelle il prolonge son geste de collagiste en le réduisant souvent à sa plus simple expression, via l’utilisation ici pertinente des appareils photos intégrés aux smartphones : le recadrage. En parallèle, la problématique de la censure sexuelle sur les réseaux sociaux l’invite à chercher des biais de contournement et d’infiltration, l’interface d’Instagram apparaissant comme un support propice pour engager des travaux empiriques de remontages fragmentaires ou fractalisés.
Plusieurs séries se développent ainsi en simultané, pour constituer une somme immense à partir de laquelle composer. C’est alors que deux projets éditoriaux se dessinent en écho, presque un diptyque, chez deux structures aux biais autonomes et singuliers, ici complémentaires : La Prisonnière avec Grand Hôtel Orbis (qui profite de l’expertise de sérigraphe de Frédéric Déjean), et Albertine disparue avec Adverse.
Pour ce dernier, les décisions se sont orientées vers la question de la scopophilie (celle de l’artiste, celle du public à qui l’ouvrage est destiné), en axant plus spécifiquement vers l’affleurement du désir que vers la frontalité de la pornographie. Suivant cette ligne, et pour répondre à la variété du corpus originel, l’artiste et l’éditeur ont ensuite opté pour une copieuse prolifération d’objets disparates (en matière de format, de pagination et de jeux de manipulation), chacun s’asseyant sur la cohérence de séries “thématisées” (selon des biais divers : modalités des interventions réalisées par l’artiste, typologie des images-sources, potentialités des agencements, etc.). En ressort une somme d’une douzaine de fascicules, posters, cartes et triptyques. Soit un véritable cabinet de curiosités de papiers pliés, cerclé d’un bandeau noir au toucher satiné, et accompagné d’un essai du cinéaste et commissaire d’exposition Vincent Gérard, proche et connaisseur du travail de l’artiste.